Retour Blog

Le tableau de flux de trésorerie : définition, méthodes and bénéfices

text a définir
Khalid
30 juin 2022
Temps de lecture : 6 min
text a définir

En entreprise, la gestion de la trésorerie peut quelques fois s’avérer difficile. Entre les fournisseurs à payer, les délais de règlement et les impayés des clients, des liquidités passées ou futures peuvent s’y perdre. Afin de mieux gérer vos entrées et vos sorties de fonds, il vous est essentiel d’utiliser le tableau de flux de trésorerie, un dispositif efficace et pratique. Cet outil est tant employé dans la gestion stratégique d’une entreprise que lors d’une levée de fonds. Les tableaux de flux de trésorerie facilitent fortement le suivi financier. Vous découvrirez dans cet article l’importance, les avantages du flux de trésorerie, ainsi que la façon de construire le tableau. Il est également nécessaire de comprendre les données issues de ce tableau pour mieux analyser la trésorerie de l’entreprise.

Le tableau de flux de trésorerie : Définition.

Au même titre que le compte de résultat et le bilan, le tableau de flux de trésorerie est un outil financier indispensable dans la gestion d’une entreprise. Il fait partie des trois principaux états financiers d’une entreprise. En effet, il permet de présenter les entrées et les sorties d’argent de toute entreprise pendant une période donnée. Ce dispositif aide ainsi l’entreprise à connaître la rentabilité d’un projet, de déterminer le besoin en fonds de roulement et de prévoir ses besoins en fonds propres. Le tableau de flux de trésorerie démontre si une entreprise est capable de fonctionner sur une période assez courte et à long terme. La société peut ainsi prévoir et évaluer sa santé financière.

L’utilité du tableau de flux de trésorerie dans la gestion de son entreprise

Le tableau de flux de trésorerie est un outil qui offre de nombreux avantages pour l’entreprise. Il permet :

  • D’évaluer la liquidité et la solvabilité d’une entreprise.
  • D’avoir une compréhension précise de la situation de trésorerie et du solde de trésorerie.
  • De mesurer le montant généré par l’activité d’exploitation
  • De mesurer le montant des investissements effectués
  • D’évaluer le besoin de financement et les ressources financières qui sont disponibles
  • D’avertir l’entreprise d’éventuels risques de défaillance et d’insolvabilité
  • De simplifier l’élaboration du plan de financement et des prévisions.
  • D’effectuer des simulations des conséquences des choix stratégiques de la direction sur la trésorerie
  • De déterminer la stratégie de l’entreprise ainsi que ses conséquences possibles dans le futur.

  • Structuration et élaboration du tableau de flux de trésorerie

    Le tableau des flux de trésorerie comporte plusieurs éléments, à savoir : le flux de trésorerie proprement dite, la capacité d’autofinancement (CAF), la variation du BFR (Besoin en Fonds de roulement). Avant de construire un tableau des flux de trésorerie, il faut s’assurer d’avoir en possession des documents comme : le compte de résultat qui est nécessaire pour déterminer la capacité d’autofinancement, le tableau de financement pour identifier la variation ru BFR (Besoin en Fonds de roulement et enfin le bilan ainsi que les annexes comptables.

    Les flux de trésorerie

    Dans un tableau de flux de trésorerie, les encaissements ainsi que les décaissements de l’entreprise sont classés en trois catégories : les flux liés à l’activité, les flux d’investissement et les flux de financement.

    Les flux d’activité (FTA)

    Il s’agit des flux entrants et sortants engendrés par l’activité d’exploitation de l’entreprise contribuant à la détermination du résultat. C’est-à-dire, les dépenses et les recettes liées aux biens et aux services. Les flux d’activité permettent d’évaluer la capacité d’une entreprise à produire de la trésorerie venant de son activité, tout en considérant le BFR (Besoin en Fonds de Roulement). Il faut savoir que l’évolution des flux d’activité dépend de trois facteurs : l’évaluation des marges opérationnelles effectuées, le décalage du BFR (Besoin Fonds de Roulement) et le taux de croissance des ventes.

    Les flux d’investissement (FIT)

    Les flux d’investissement englobent tout ce qui concerne les actions d’investissement ou de désinvestissement effectuées par l’entreprise. Ils représentent les fruits de la politique d’investissement que mène l’entreprise sur sa trésorerie. Quand nous parlons des opérations d’investissements (flux d’entrées), il peut s’agir par exemple : des cessions d’immobilisations (corporelles et incorporelles), des cessions de titres de participation ou des cessions d’autres immobilisations financières (cautionnement, dépôts, VMP). Quand nous parlons des opérations d’investissement (flux de sortie), il peut s’agir soit des renouvellements des équipements, soit des acquisitions d’outils de production.

    Les flux de financement (FTF)

    Les flux de financement sont générés par les décisions financières (endettements/capitaux propres) effectuées par l’entreprise. Nous distinguons les flux entrants des flux sortants.

    Les flux entrants

    Il est à rappeler que les flux entrants en matière de financement sont obtenus pour combler un besoin de trésorerie temporaire. Les principaux flux de financement entrants sont : l’accroissement du capital, les subventions pour l’investissement et les emprunts.

    Les flux sortants

    Il s’agit surtout des versements de dividendes ou rémunération des actionnaires et également le remboursement des emprunts.

    La capacité d’autofinancement (CAF)

    La CAF ou capacité d’autofinancement d’une entreprise c’est l’ensemble des ressources générées par son activité permettant d’assurer son propre financement.

    Comment calculer la capacité d’autofinancement (CAF)

    Dans un premier abord, il faut savoir qu’une entreprise a le devoir de financer quelques éléments pour assurer le bon fonctionnement de son activité. Elle doit par exemple financer les investissements pour le développement de son activité, le remboursement de ses dettes, le règlement de ces fournisseurs, le paiement des dettes fiscales et sociales, ainsi que le paiement de ses actionnaires. Voici la formule pour calculer la capacité d’autofinancement : Capacité d’autofinancement = produits encaissables – charges décaissables Pour trouver le même résultat, il existe deux modes de calcul : le premier, à partir du résultat net, le second, à partir de l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation)

    Calcul du CAF à partir du résultat net

    Formule : Capacité d’autofinancement (CAF) = Résultat de l’exercice + Charges calculées - Produits calculés + Valeur comptable des éléments d’actifs cédés (675) - Produits de cession des éléments d’actifs cédés (775) Les Produits calculés regroupent tous les produits qui ne sont pas encaissables. À titre d’exemple, il s’agit des reprises d’amortissement, des reprises de provisions, ou encore des quotes-parts des-subventions-d ’investissement virées-au compte-de-résultat. Inversement, les charges calculées regroupent tous les charges qui ne sont pas décaissables. Nous avons par exemple les dotations-aux-amortissements.

    Calcul du CAF à partir de l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation)

    Capacité d’autofinancement (CAF) = Excédent brut d’exploitation + Produits encaissables - Charges encaissables Les produits encaissés regroupent tous les produits à encaisser ou encaissés qui ont été exclus du calcul de l’EBE. Comme par exemple les produits exceptionnels ou encore les produits financiers. Concernant les charges décaissées, c’est l’ensemble de toutes les charges à décaisser ou décaissées qui ont été exclues du calcul de l’EBE. Comme par exemple les intérêts des comptes –courants –d’associés, les amendes, les pénalités, les intérêts bancaires…

    La variation du BFR (Besoin en fonds de roulement)

    Présentation et mode de calcul

    Souvent appelé BFR, le besoin en fonds de roulement est un indicateur très significatif pour une entreprise. Il représente le décalage existant entre les décaissements et les encaissements en rapport avec l’activité de l’entreprise. La formule de calcul est la suivante : BFR = Actif à court terme - Passif à court terme. Il est clair que la variation du BFR est la différence de deux BFR sur deux périodes (mois, trimestre, année)

    Interprétation des variations du BFR

    Les variations du BFR peuvent être soit négatives soit positives. Si cette dernière est négative, cela veut dire que l’entreprise a pu investir dans des actifs à court-terme, ou bien elle a réduit ses actifs à court-terme. Par contre, si les variations du BFR donnent un nombre positif, cela veut dire que l’entreprise a accru ses passifs courant, ou bien a cédé des actifs courants. Pour la plupart des entreprises en développement, les variations du besoin en fonds de roulement sont associées, dans la majorité des cas, à des cycles d’investissement. Le calcul des variations du BFR sert donc à s’assurer qu’une société a assez de liquidité et qu’elle n’est pas à l’entrée d’une pénurie de fond.

    Les flux de trésorerie disponible.

    Ce sont les liquidités qui restent après les investissements, les cessions des actifs, le BFR et la soustraction des impôts sur l’exploitation. Voici la formule pour calculer le flux de trésorerie disponible : Flux de trésorerie disponible = Cession d’actifs + EBE - investissement + variation du besoin en fonds de roulement - impôts sur le résultat d’exploitation.

    Flux de trésorerie : Comment le calculer.

    Afin de calculer les flux de trésorerie, il présente 2 méthodes. La première méthode, dite directe, se base sur les transactions qui ont généré des entrées et sorties au niveau de la trésorerie en cours de la période. Puis on y additionne l’ensemble de tous les encaissements en rapport avec l’activité d’exploitation et on soustrait l’ensemble de toutes les dépenses, toujours liées à l’activité. La seconde méthode, c’est la méthode indirecte. Le calcul se base sur le résultat net (du compte de résultat) avec lequel on retire toutes les dépenses non monétaires comme les dépréciations, les dotations aux amortissements, etc.

    Interprétation des chiffres et des résultats

    Le flux de trésorerie peut être soit positif, soit négatif.

    Flux de trésorerie positif

    Un flux de trésorerie positif veut dire qu’une entreprise génère plus de fonds entrant par rapport aux fonds sortant sur une période définie. Grâce à ce surplus de liquidités, la société a donc la possibilité d’utiliser cet excédent en réinvestissant, en versant les dividendes à ses associés ou encore à régler ses dettes (nous parlons ici des remboursement d’emprunt, paiement des dettes fournisseuses, etc.) Lorsque le flux de trésorerie est positif, cela ne veut pas dire forcément que l’entreprise a fait des bénéfices. Une entreprise ayant un résultat bénéficiaire n’a pas forcément un flux de trésorerie positif. Et inversement, elle peut avoir un flux de trésorerie positif tout en ayant un compte de résultat négatif.

    Flux de trésorerie négatif

    À l’opposé du flux de trésorerie positif, un flux de trésorerie négatif s’obtient par des sorties de fond supérieures par rapport aux entrées de fonds sur une période définie. Le résultat négatif n’indique pas nécessairement que l’entreprise est en perte à moyen ou à long terme. Un flux de trésorerie négatif est souvent la conséquence des décisions stratégiques pour le développement de l’activité d’exploitation.